Le tourisme solidaire est un tourisme qui se démarque du tourisme de masse. Mais il s'affirme d'autant plus contre le tourisme sexuel. Si ce n'est pas exactement le sujet, nous pensons qu'il est important de faire un article sur ce sujet. En effet en recherchant des informations sur les impacts du tourisme nous n'avons pu être qu'interpellées-touchées-choquées par ce que nous avons appris du tourisme sexuel.
Selon l'UNICEF, entre 2 et 3 millions d'enfants sont victimes chaque année d'exploitation sexuelle, dont une partie (non chiffrable) par des touristes, locaux ou occidentaux, qui s'adonnent à ce qu'il est convenu d'appeler tourisme sexuel. Ce phénomène se développe, en lien avec l'explosion du nombre de touristes internationaux : de 600 millions dans les années 90 à 900 millions aujourd'hui, avec une projection à 1,6 milliards en 2020. 10% d'entre eux, selon l'UNICEF, choisiraient leur destination en fonction de l'offre en matière de tourisme sexuel. Résultat : cette pratique est aujourd'hui considérée comme le troisième commerce illégal dans le monde, après la drogue et les armes.
En 1999, la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants fait partie du Code mondial d'éthique du tourisme adopté par les membres de l'OMT.
Des campagnes de sensibilisation sont lancée auprès des touristes, le plus souvent avec l'ONG internationale Ecpat (End Child Prostitution and Trafficking). Une vidéo réalisée par l'association est projetée lors de certains vols de compagnies aériennes comme Air France, Corsair ou Lufhtansa. Accor et Nouvelles Frontières, ainsi qu'une dizaine d'autres opérateurs, diffusent auprès de leurs clients des dépliants d'information. Accor a financé entre 2001 et 2005 la distribution de 2 millons de brochures. Des affiches sont exposées dans les hôtels des pays les plus à risque et, à Bangkok, un message vidéo est diffusé sur les télévisions de l'hôtel Novotel. Mais il faut reconnaître que l'efficacité de ces actions sensibilisantes reste à prouver. Cette politique de sensibilisation s'accompagne d'un volet répressif mis en place par une vingtaine d'Etats dans le monde, dont la France. Une loi adoptée en 1994, renforcée par la loi du 4 mars 2002, permet de juger dans notre pays tout Français ayant commis un abus sexuel sur un enfant, dans n'importe quel pays et même en absence de plainte de la victime. Cette procédure dite d'extraterritorialité a été appliquée pour la première fois en 1997 contre des membres d'un réseau international de tourisme sexuel exploitant des enfants en Roumanie, aux Philippines et en Thaïlande, condamnés à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison. En 2000, un Français dont les abus ont été films par d'autres touristes en Thaïlande a été condamné à sept ans de prison après avoir été reconnu coupable de viol. Certains pays du Sud se sont doté d'une législation punitive contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. C'est le cas, par exemple, de la Thaïlande depuis 1996 ou du Mexique depuis 2000. L'immunité touristique qui prévalait dans les années 90 a reculé, mais les jugements restent limités. Depuis 2001, au Maroc, 40 touristes ont été condamnés pour des affaires de pédophilie et de prositution. En France, seuls cinq procès ont eu lieu depuis 1994. En cause, la difficulté d'établir des preuves matérielles (témoignages des enfants, vidéo...) et, selon l'Ecpat, la corruption des polices locales qui sont accusés d'accepter des pots-de-vin pour libérer les pédophiles pris sur le fait. Mais aussi la difficulté pour certains pays du Sud de reconnaître l'ampleur du phénomène, en raison sans doute du poids important du tourisme dans leur économie.
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1 commentaire:
bonjour,
je m'appelle Léo et je vous avais écris il y a quelques mois déjà...
Je n'ai malheureusement vu votre proposition de rester en contact et de s'échanger des infos il y a quelques jours seulement...dsl!
J'ai tout de même lu vos différents articles avec beaucoup d'attention. Je les trouve intéressants et j'espère que ce blog donnera envie à de nombreuses personnes de partir en voyage dans le cadre du tourisme solidaire. En tout cas, les articles sont criant de vérité: le stress pour la rédaction; l'alter éco qu'on trouve au CDI le jour de rendre le dossier... (!!!)
J'espère que votre soutenance s'est bien passée (ou se passera bien). Bonne continuation... Léo
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