Il est 10h30 à l'heure à laquelle je vous parle. Margaux et moi même sommes passées il y a 1H15 pour notre soutenance de TPE... Petite frayeur car on ne s'est pas trouvées tout de suite. L'une était en train de se changer d'un côté en cherchant l' autre et l'autre attendait l'une en se changeant et en préparant le matos à l'opposé..
Bref on se trouve et alors commence le sketch, car nous avions décidé que présenter le tourisme solidaire sous forme d'un petit sketch, avec une baroudeuse d'un côté et une "bourge inculte" de l'autre, était le meilleur moyen d'être précises et intéressantes et surtout de ne rien oublier... Encore faut-il se souvenir de son texte...N'est ce pas? C'est dans ces cas la que l'on est heureux d'avoir appris dans l'art théâtral comment improviser, ce qui s'est révélé, dans notre cas, fort utile..
Un peu de frustration en se disant que l'on peut mieux faire, soit. Mais bon ce n'était pas si mal. Cinq minutes d'entretien. Nous connaissions déjà nos examinateurs (profs de notre lycée) , il n'y avait donc pas de stress à avoir. Ce qui se révèle juste, car ils ne sont pas là pour nous piéger mais uniquement pour voir si nous sommes capables de nous exprimer sur un sujet que nous avons dû traiter de façon complète, de manière intéressée et également de savoir rendre compte du fruit de nos réflexions et de nos recherches.
Ca a eu l'air de plaire au jury... Tout de même quelques incertitudes demeurent et j'ai déjà très envie de connaître ma note!
A la question que notre examinatrice nous a posée tout à l'heure : "allez-vous continuer votre blog ? "
La réponse fut "oui" sans une once d'hésitation, même si ce sera de manière bien moins régulière. Mais comme on nous l'a dit : "la solidarité est un principe qui se construit et se met en place sur le long terme."
Si les petites actions ponctuelles aident, construire avec un maximum de personnes un réseau de solidarité durable et organisé est encore bien mieux pour atteindre nos objectifs.
Certes il ne faut pas uniquement croire que nous sommes des "sauveurs" qui aidons les pauvres malheureux (malheureux qui sont capables de se débrouiller très bien sans nous), il ne faut pas voyager solidaire par pitié mais par soif de découverte, et même si l'on apporte des connaissances et des savoirs faire (enfin il faut s'enlever de la tête toute idée colonisatrice encore fortement inscrite dans la pensée occidentale ), il n'y a pas que nous qui offrons : en effet nous avons beaucoup à apprendre et sous prétexte que nous sommes "riches" nous nous sentons "supérieurs". Le fait d'être en contact avec des gens différents de nous et connaissant des choses que nous n'aurions soupçonnées, force au respect et à l'humilité. Cela permet aussi de relativiser son vécu (nous avons la mauvaise réputation de toujours nous plaindre sans vraiment de raison dans les pays moins favorisés que les nôtres), et une fois ces barrières tombées, des liens solides peuvent être noués.
Je vous dis donc à bientôt, tout en sachant que nous allons maintenant nous consacrer davantage à notre bac de Français et de SVT qui approchent à grands pas...
jeudi 27 mars 2008
mardi 18 mars 2008
Et contre le tourisme sexuel...
Le tourisme solidaire est un tourisme qui se démarque du tourisme de masse. Mais il s'affirme d'autant plus contre le tourisme sexuel. Si ce n'est pas exactement le sujet, nous pensons qu'il est important de faire un article sur ce sujet. En effet en recherchant des informations sur les impacts du tourisme nous n'avons pu être qu'interpellées-touchées-choquées par ce que nous avons appris du tourisme sexuel.
Selon l'UNICEF, entre 2 et 3 millions d'enfants sont victimes chaque année d'exploitation sexuelle, dont une partie (non chiffrable) par des touristes, locaux ou occidentaux, qui s'adonnent à ce qu'il est convenu d'appeler tourisme sexuel. Ce phénomène se développe, en lien avec l'explosion du nombre de touristes internationaux : de 600 millions dans les années 90 à 900 millions aujourd'hui, avec une projection à 1,6 milliards en 2020. 10% d'entre eux, selon l'UNICEF, choisiraient leur destination en fonction de l'offre en matière de tourisme sexuel. Résultat : cette pratique est aujourd'hui considérée comme le troisième commerce illégal dans le monde, après la drogue et les armes.
En 1999, la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants fait partie du Code mondial d'éthique du tourisme adopté par les membres de l'OMT.
Des campagnes de sensibilisation sont lancée auprès des touristes, le plus souvent avec l'ONG internationale Ecpat (End Child Prostitution and Trafficking). Une vidéo réalisée par l'association est projetée lors de certains vols de compagnies aériennes comme Air France, Corsair ou Lufhtansa. Accor et Nouvelles Frontières, ainsi qu'une dizaine d'autres opérateurs, diffusent auprès de leurs clients des dépliants d'information. Accor a financé entre 2001 et 2005 la distribution de 2 millons de brochures. Des affiches sont exposées dans les hôtels des pays les plus à risque et, à Bangkok, un message vidéo est diffusé sur les télévisions de l'hôtel Novotel. Mais il faut reconnaître que l'efficacité de ces actions sensibilisantes reste à prouver. Cette politique de sensibilisation s'accompagne d'un volet répressif mis en place par une vingtaine d'Etats dans le monde, dont la France. Une loi adoptée en 1994, renforcée par la loi du 4 mars 2002, permet de juger dans notre pays tout Français ayant commis un abus sexuel sur un enfant, dans n'importe quel pays et même en absence de plainte de la victime. Cette procédure dite d'extraterritorialité a été appliquée pour la première fois en 1997 contre des membres d'un réseau international de tourisme sexuel exploitant des enfants en Roumanie, aux Philippines et en Thaïlande, condamnés à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison. En 2000, un Français dont les abus ont été films par d'autres touristes en Thaïlande a été condamné à sept ans de prison après avoir été reconnu coupable de viol. Certains pays du Sud se sont doté d'une législation punitive contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. C'est le cas, par exemple, de la Thaïlande depuis 1996 ou du Mexique depuis 2000. L'immunité touristique qui prévalait dans les années 90 a reculé, mais les jugements restent limités. Depuis 2001, au Maroc, 40 touristes ont été condamnés pour des affaires de pédophilie et de prositution. En France, seuls cinq procès ont eu lieu depuis 1994. En cause, la difficulté d'établir des preuves matérielles (témoignages des enfants, vidéo...) et, selon l'Ecpat, la corruption des polices locales qui sont accusés d'accepter des pots-de-vin pour libérer les pédophiles pris sur le fait. Mais aussi la difficulté pour certains pays du Sud de reconnaître l'ampleur du phénomène, en raison sans doute du poids important du tourisme dans leur économie.
Selon l'UNICEF, entre 2 et 3 millions d'enfants sont victimes chaque année d'exploitation sexuelle, dont une partie (non chiffrable) par des touristes, locaux ou occidentaux, qui s'adonnent à ce qu'il est convenu d'appeler tourisme sexuel. Ce phénomène se développe, en lien avec l'explosion du nombre de touristes internationaux : de 600 millions dans les années 90 à 900 millions aujourd'hui, avec une projection à 1,6 milliards en 2020. 10% d'entre eux, selon l'UNICEF, choisiraient leur destination en fonction de l'offre en matière de tourisme sexuel. Résultat : cette pratique est aujourd'hui considérée comme le troisième commerce illégal dans le monde, après la drogue et les armes.
En 1999, la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants fait partie du Code mondial d'éthique du tourisme adopté par les membres de l'OMT.
Des campagnes de sensibilisation sont lancée auprès des touristes, le plus souvent avec l'ONG internationale Ecpat (End Child Prostitution and Trafficking). Une vidéo réalisée par l'association est projetée lors de certains vols de compagnies aériennes comme Air France, Corsair ou Lufhtansa. Accor et Nouvelles Frontières, ainsi qu'une dizaine d'autres opérateurs, diffusent auprès de leurs clients des dépliants d'information. Accor a financé entre 2001 et 2005 la distribution de 2 millons de brochures. Des affiches sont exposées dans les hôtels des pays les plus à risque et, à Bangkok, un message vidéo est diffusé sur les télévisions de l'hôtel Novotel. Mais il faut reconnaître que l'efficacité de ces actions sensibilisantes reste à prouver. Cette politique de sensibilisation s'accompagne d'un volet répressif mis en place par une vingtaine d'Etats dans le monde, dont la France. Une loi adoptée en 1994, renforcée par la loi du 4 mars 2002, permet de juger dans notre pays tout Français ayant commis un abus sexuel sur un enfant, dans n'importe quel pays et même en absence de plainte de la victime. Cette procédure dite d'extraterritorialité a été appliquée pour la première fois en 1997 contre des membres d'un réseau international de tourisme sexuel exploitant des enfants en Roumanie, aux Philippines et en Thaïlande, condamnés à des peines allant jusqu'à 15 ans de prison. En 2000, un Français dont les abus ont été films par d'autres touristes en Thaïlande a été condamné à sept ans de prison après avoir été reconnu coupable de viol. Certains pays du Sud se sont doté d'une législation punitive contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. C'est le cas, par exemple, de la Thaïlande depuis 1996 ou du Mexique depuis 2000. L'immunité touristique qui prévalait dans les années 90 a reculé, mais les jugements restent limités. Depuis 2001, au Maroc, 40 touristes ont été condamnés pour des affaires de pédophilie et de prositution. En France, seuls cinq procès ont eu lieu depuis 1994. En cause, la difficulté d'établir des preuves matérielles (témoignages des enfants, vidéo...) et, selon l'Ecpat, la corruption des polices locales qui sont accusés d'accepter des pots-de-vin pour libérer les pédophiles pris sur le fait. Mais aussi la difficulté pour certains pays du Sud de reconnaître l'ampleur du phénomène, en raison sans doute du poids important du tourisme dans leur économie.
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Merci Alter Eco !
L'aide des professeurs est toujours précieuse lorsque l'on s'engage dans des TPE, mais l'aide de la documentalise n'est pas négligeable, elle est même précieuse. L'aide du magazine Alternatives Economiques est elle aussi appréciée,même si elle vient un peu tard... En effet notre documentaliste nous a montré il y a très peu de temps le nouveau hors-série pratique de ce mensuel : "Le toursime autrement" ! Cela aurait été parfait pour nous aider dans la rédaction du dossier, sauf que ce dernier est déjà bouclé (ou presque, j'avoue, merci l'informatique) ! Quoiqu'il en soit si vous êtes intéressés par le sujet nous ne pouvons que vous conseiller ce "petit" ouvrage. Un autre qui date d'il y a un peu plus longtemps nous a d'ailleurs énormément aidé ; l'intitulé est d'ailleurs clair "Voyager autrement". Bref ! Deux livres de qualité, et à recommander à toute personne désireuse de s'informer sur ce tourisme.
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